André DAEL

Né le 24 avril 1951 à Polleur.

Formation & parcours

Après des Humanités artistiques effectuées à Saint-Luc, Liège, ainsi que des cours suivis à l’Académie des Beaux-Arts de Verviers, s’oriente essentiellement, dès la fin des années ‘60, vers le travail sur papier, avec de nombreuses expositions à Verviers, Liège, Bruxelles, Aix-la-Chapelle, Krefeld, Nuremberg, Brandon (Manitoba, Canada), …
Suite à divers longs séjours à l’étranger (Finlande, Mexique, Etats-Unis), finit par se fixer à Bruxelles en 1977 et débute des activités en tant que graphiste indépendant.
En 1980, sa carrière a complètement bifurqué, se portant alors vers des activités musicales. Il ouvre, près de la place Saint-Géry à Bruxelles, un club de jazz, le Bloomdido, qui a acquis une notoriété certaine bien au delà de nos frontières. Cette aventure, parenthèse extrêmement enrichissante dans son parcours, s’est achevée en juin 1984. Dès cette date, réalise un nombre très important d’affiches pour l’Ancienne Belgique, le Botanique, le Beursschouwburg, les Halles de Schaerbeek, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, ainsi que pour de nombreux festivals de musique. Nombreuses brochures et publications pour la Cellule Patrimoine historique de la Ville de Bruxelles, ainsi que diverses présentations d’exposition et couvertures de disques pour les labels Igloo, Carbon 7 et EMI. De 1999 à 2005, réalise le magazine Eurofilmfest pour la Coordination européenne des festivals de cinéma. Œuvre parallèlement comme conseiller à la programmation pour plusieurs salles bruxelloises dans le cadre des musiques extra-européennes. Suivront 15 années de travail graphique dans la presse.
Il ne reprendra ses activités purement artistiques qu’à partir de 2008, conservant toujours une prédilection pour l’encre et le papier et travaillant à la plume sur des séries traitant essentiellement du paysage et découpées en fragments selon une technique d’écriture devant beaucoup à l’improvisation. Il centre ses recherches sur les rapports entre microcosme et macrocosme. Il œuvre également sur l’inclusion du temps dans des portions d’espace et sur la multiplicité des parcours de lecture selon un principe de déambulation où la position du regardeur occupe une place importante.

Critiques

« Ancrée dans le dessin, la pratique de l’artiste belge André Dael (1951-) oscille entre abstraction et figuration et interroge notre perception du réel. Improvisation et rigueur caractérisent sa démarche. Ses hachures à l’encre de Chine d’une finesse arachnéenne envahissent la page et se déclinent en un camaïeu de gris parfois légèrement rehaussé d’un voile de couleur. Au fil des traits, avec une extrême minutie, des heures durant, il trace sur papier, à l’intuition, un entrelacs de lignes aux contrastes subtils dont il module l’intensité et la luminosité pour faire émerger des paysages et des territoires imaginaires. L’œil se promène librement, tâtonne et décèle des éléments topographiques (horizons, sentiers, rangées d’arbres…) qui semblent figés dans un état intermédiaire, comme s’ils étaient sur le point de surgir ou de s’effacer… La problématique du temps mais aussi les allers-retours entre l’infiniment petit et l’infiniment grand traversent son œuvre. Il s’approprie le conseil qu’Ingres prodigua en son temps à Degas : “faites des lignes, jeune homme, beaucoup de lignes, d’après nature et de mémoire. » Zoé Schreiber (2020)

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