André SLÁMA

André Sláma

Peintre, né le 2 mai 1941 à Liège

Une pluie de couleurs pour saluer la dernière d’André Sláma

Mobilart et André Sláma, c’est une longue histoire. L’artiste liégeois a toujours souhaité contribuer par son art au juste dessein poursuivi par la Biennale. Cette édition ne fera pas exception mais elle sera, du point de vue de l’artiste, exceptionnelle : André Sláma jette en effet toute son énergie pour fournir une livraison inédite de créations. Cette cuvée sera, confie-t-il, sans doute la dernière de cette ampleur à être exposée aux Prémontrés.
C’est donc avec un regard particulièrement attentif que nous vous invitons à découvrir ses dernières œuvres. Du « Printemps arrive » à la « Navigation intemporelle », ses créations mettent encore et toujours en scène les jaillissements de lumière, dans des paysages cosmiques ou hérités de sa période consacrée au réalisme magique. Sláma continue d’innover, tout en restant cohérent avec son univers, servi par une technique sûre et éprouvée, que ses talents de pédagogue l’ont aussi amené à partager avec ses élèves de l’ICADI ainsi que ceux de l’École Normale Jonfosse.
André Sláma expose pour la première fois à titre individuel en 1964. Il ne le sait pas encore mais tel un métronome, il exposera alors de manière continue et régulière jusqu’à ce jour : Galerie de l’Étuve (Liège 1967), Palais des Congrès (Liège, 1968), Maison des Arts (Namur, 1969), Palais des Beaux-Arts (Charleroi, 1970)…

On dénombre à son actif peintre plus de 250 expositions collectives et individuelles, à travers la Belgique – avec plus d’une cinquantaine de localités visitées – mais aussi la France (de Sedan à Cagnes-sur- Mer en passant par Paris, Toulouse, Le Touquet, Nancy…) et le pays de ses origines, la Tchéquie, où il exposa à plusieurs reprises.
Un tel parcours n’aurait été possible sans la nécessaire reconnaissance du « style » Sláma, qui fut salué tant par la critique (Paul Caso, Lucien Rama, J. Parisse, F. Bree, R. Raskin, A. Schaus, A. Viray, J. Jour, W. Lesur et bien d’autres) que par les médias audiovisuels, qui contribuèrent à essaimer son oeuvre auprès d’un plus large public.
L’ensemble des suiveurs de l’artiste identifient plusieurs périodes, dont deux sont particulièrement marquantes :

  • Le réalisme magique (1980-2003, huile) : l’improbable et l’inattendu surgissent de paysages formels, entraînant le regard sur les chemins de la poésie et de l’évasion
  • Les lumières plurielles (2003-…, acrylique) : l’artiste fait émerger de la noirceur des éléments lumineux et colorés, symboles et autres inspirations mythologiques – clin d’œil à sa passion pour les civilisations antiques. Un songe lui aurait inspiré ce tournant.
    Vraiment ? Demandez-le lui… André Sláma est une signature que l’on retrouve dans diverses collections publiques et privées en Belgique, France, États-Unis, Japon et bien entendu, la Tchéquie de ses racines.

Jérôme Hardy, PISINOE

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