Véronique ROLAND

Véronique Roland

Sculptrice, née à Liège le 28 février 1963

Quand l’acier invite le regard
Véronique Roland est une sculptrice belge dont la passion pour le métal a façonné son parcours artistique. Comme Henry Moore, elle reconduit la réalité dans sa nature permanente. Son regard sur la lumière est étroitement lié à un dessin fracturé, recomposé, rompu tout en conservant une ligne esthétique majeure. Tout au long de sa carrière de professeur d’arts plastiques, elle a perfectionné ses compétences et acquis une profonde compréhension de l’acier, se consacrant à la création de sculptures monumentales qui sont le résultat d’un travail amoureux du dessin et de ses perspectives. De l’esquisse initiale inspirée de sa sensibilité exacerbée pour les formes construites, elle imprègne chaque pièce de ses émotions, leur donnant une présence émouvante. Ses sculptures, très structurées, à la fois sensuelles et construites caractérisées par un style inachevé émergent. Elles possèdent cependant un cachet distinctif, qui témoigne de l’engagement de l’artiste à créer des pièces uniques qui portent sa marque indubitable. L’une des particularités de son œuvre aujourd’hui reconnue bien au-delà de nos frontières, est l’incorporation de
verres colorés, de vitraux, qui, malgré leur apparente simplicité, véhiculent une poésie profonde.
Pour cette artiste de Hesbaye, l’acier n’est pas qu’un matériau, le cristal n’est pas une anecdote ; c’est une substance qui a le pouvoir de raconter des histoires captivantes. Il suffit de prendre le temps de l’écouter et de ressentir son énergie. Sa capacité à transformer l’acier, le corten, l’inox en formes évocatrices met en valeur ses prouesses techniques, mais surtout sa profonde compréhension du potentiel expressif de ce médium. En 2015, elle quitte le confort de l’atelier de peinture et oriente sa production vers des sculptures imposantes, devant être exposées en extérieur. La féminité, la nature sont des thèmes récurrents dans l’œuvre de Véronique Roland. Ses sculptures de lumière trouvent leur place entre les mains de collectionneurs, dans l’espace public, car elles dégagent cette énergie puissante qui résonne chez tous ceux qui les rencontrent, invitant les spectateurs à apprécier leur beauté et à ressentir leur force.

Lucien Rama
Critique d’art Aiap Unesco mars 2024